interview

Entretien avec Luc Cool

Nouveau CEO d'Alterfin

En septembre 2025, Alterfin aura un nouveau CEO : Luc Cool. Après une carrière diversifiée dans le secteur bancaire, il a découvert la finance du développement durable en Asie, ce qui a marqué un tournant dans sa carrière. Aujourd'hui, il prend les rênes de notre coopérative dans une période complexe. Mais selon lui, nous pouvons la traverser en collaborant davantage, en innovant et surtout en croyant en nos propres capacités.

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Entretien avec Luc Cool

Nouveau CEO d'Alterfin

En septembre 2025, Alterfin aura un nouveau CEO : Luc Cool. Après une carrière diversifiée dans le secteur bancaire, il a découvert la finance du développement durable en Asie, ce qui a marqué un tournant dans sa carrière. Aujourd'hui, il prend les rênes de notre coopérative dans une période complexe. Mais selon lui, nous pouvons la traverser en collaborant davantage, en innovant et surtout en croyant en nos propres capacités.

« J’ai envie d’œuvrer à la création d'opportunités »

Vous siégiez déjà au Conseil d'Administration d'Alterfin depuis 2024. Pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert Alterfin ?

J'ai longtemps travaillé à l'étranger. À mon retour en Belgique, il y a trois ans, j'ai pris un poste chez EDFI, une banque de développement.

Par hasard, Alterfin était l'un des partenaires que nous financions, qui jouissait d’ailleurs d'une excellente réputation. Un jour, j’ai vu une offre d’emploi pour rejoindre leur Conseil d’Administration, et les choses se sont ensuite enchaînées.

Comment résumeriez-vous votre carrière ?

Au fil des ans, j'ai acquis une expérience diversifiée dans le secteur financier, qui va m’être utile chez Alterfin. J'ai démarré dans une banque belge, où j'ai appris les rouages de la finance. Ensuite, j’ai travaillé dans le financement agricole, des fonds d'investissement, le crédit et la gestion des risques, tant en Belgique qu'à l'étranger.  

Après de nombreux voyages privés en Asie, je m’y suis installé pour y travailler dans des banques de microfinance et des micro-assurances. C’était une réalité complètement différente et j'y ai appris une leçon de vie importante : la coopération au développement ne consiste pas seulement à lutter contre la pauvreté, mais aussi à lutter contre le manque d’opportunités.  

« Je suis convaincu que les gens doivent prendre leur vie en main, mais pour cela, ils doivent recevoir des opportunités. »

En Asie, la pauvreté est moins criante qu'autrefois, mais le manque de moyens empêche le développement de nombreux talents. Je suis convaincu que les gens doivent prendre leur vie en main, mais pour cela, ils doivent recevoir des opportunités. Et c'est précisément à la création de ces opportunités que je souhaite m'atteler.

À mon retour en Belgique, il était donc tout naturel pour moi de continuer à m'engager dans la finance du développement durable.

Vous travaillez dans le secteur financier depuis plus de trois décennies. Selon vous, quelles sont les grandes différences entre 1990 et aujourd'hui ?

Comme chacun le sait, la digitalisation a transformé l'ensemble du secteur. En outre, il y a beaucoup moins de banques qu'avant et la plupart sont aujourd'hui de grandes organisations internationales.

Ensuite, il y a l’essor des investissements ESG. Dans les années 1990, tout ce qui touchait à la responsabilité sociale des entreprises était encore nouveau et ‘alternatif’.

Aujourd'hui, c'est devenu une norme. Bien sûr, il y a parfois du greenwashing, mais tout a évolué vers plus de responsabilité. Alterfin joue un rôle de pionnier unique dans ce domaine et nous devons continuer à le faire.

En ces temps compliqués pour la coopération internationale, il n'est pas toujours facile de rester positif. Qu'est-ce qui vous donne de l'espoir ?  

« Il ne faut pas se laisser abattre trop rapidement. »

Tout d'abord, relativisons. L'histoire évolue par vagues : parfois on avance, parfois, malheureusement, on recule un peu. Nous sortons d'une phase de mondialisation accélérée. Aujourd’hui, le mouvement ralentit, mais cela ne signifie pas que le courant se soit fondamentalement inversé. Il ne faut pas se laisser abattre trop rapidement.

Le secteur du développement devrait mener la réflexion suivante : comment continuer à générer de l’impact avec moins de moyens ? Pour moi, cela commence par une coopération accrue. Car le secteur reste très fragmenté. Des formes de coopération existent déjà, mais cela reste ponctuel. Comment aller plus loin, sans perdre notre identité ?

« Même s’il y a moins de financements publics disponibles aujourd'hui, il existe encore - certainement en Belgique - un capital pension énorme. »

Ensuite, même s’il y a moins de financements publics disponibles aujourd'hui, il existe encore - certainement en Belgique - un capital pension énorme. Une partie de la population épargne beaucoup plus qu'elle ne dépense. Si nous parvenons à convaincre les gens d’investir cet argent dans la finance du développement durable, nous aurons une opportunité formidable. Cela peut d’ailleurs se faire de nouvelles manières. Je suis convaincu qu’il y a un beau potentiel d’innovation financière chez Alterfin.

Ce ne sera pas toujours facile, mais Alterfin a déjà tant accompli. Nous avons construit une grande expertise et un solide réseau. Alors nous pouvons surmonter ce vent d’adversité, si nous continuons à croire en nos capacités.

Pour finir, aimeriez-vous partager un fait plus personnel sur vous-même avec nos coopérateurs ?

Je suis un utilisateur convaincu des transports publics.

Nous n'avons pas de voiture à la maison et cela ne nous manque pas. Bien sûr, cela implique de marcher plus, mais j'aime marcher. Cet été, j'ai d'ailleurs parcouru une partie du chemin de Compostelle. Une expérience très enrichissante !

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